La première sainte du Brésil, sainte mère Pauline, fut canonisée le jour de la « saint Yves », le 19 mai 2002

Le Brésil fête aujourd’hui sainte Pauline du Cœur Agonisant de Jésus, ou plus simplement, Sainte Pauline (16 décembre 1865 – 9 juillet 1942).

Amabile Lucia Visintainer naît dans la partie austro-hongroise de l’Italie dans une pauvre famille catholique avant d’immigrer vers le Brésil à l’âge de dix ans avec ses parents, comme de nombreux autres habitants de la région de Trente. Ils s’établissent à Nova Trento dans l’État de Santa Catarina. Enfant, elle est déjà remarquée pour sa piété et sa charité : l’égise qu’elle fréquente assidûment est toujours celle du village. Très tôt, elle parle de consacrer sa vie à Dieu. Elle ne reçoit pas une formation intellectuelle très poussée mais manifeste une foi profonde et une grande attirance pour les pauvres.

Le 12 Juillet 1890, sous la direction d’un prêtre jésuite, avec une amie, elles se consacrent sous le patronage de l’Immaculée Conception. Elles commencent par se dévouer au service d’une femme en stade terminal de cancer, dans une petite maison offerte à la communauté naissante où les deux jeunes filles commencèrent à mener une vie religieuse. Après la mort de la malade, une troisième amie les rejoignit. En 1895, voyant la nécessité d’une vie plus formellement organisée pour les jeunes filles qui les rejoignaient, elles décident d’établir une congrégation religieuse appelée la Congrégation des Petites Sœurs de l’Immaculée Conception. La Congrégation croît rapidement et en 1903 Pauline en est élue Supérieure Générale à vie. Elle déménage de Nova Trento à São Paulo, afin de s’occuper des orphelins, enfants d’anciens esclaves et des esclaves âgés : l’esclavage n’ayant été aboli par l’Empereur du Brésil qu’en 1888. En 1909, mère Pauline est très injustement déposée de sa charge de Supérieure Générale par l’archevêque de São Paulo et envoyée s’occuper des malades sans pouvoir assumer aucun rôle actif dans sa propre Congrégation.

En 1918, elle est rappelée à la maison mère où elle demeurera jusqu’à sa mort. La santé de Mère Pauline entame inexorablement un long et lent déclin du fait du diabète : elle est amputée du bras droit et achèvera ses derniers mois d’existence totalement aveugle. Le 9 juillet 1942, elle meurt en prononçant ces derniers mots : « Que la volonté de Dieu soit faite. »

Mère Pauline fut béatifiée par le Pape Saint Jean-Paul Ie 18 octobre (date présumée de l’anniversaire de la naissance de saint Yves !!) 1991, lors de sa visite à Florianópolis, au cours de laquelle il sera hébergé dans le grand collège jésuite de la ville. Sa fête est célébrée le 9 Juillet et elle est invoquée pour les diabétiques et les personnes atteintes de cancers.